La gestation pour autrui (GPA) est une technique de procréation qui permet à une femme, appelée « mère porteuse », de porter dans son ventre un enfant qui naitra pour le compte d’un couple. Il s’agit d’une méthode de procréation médicalement assistée (PMA).

Les différentes situations de mise en œuvre d’une GPA

Trois situations différentes se présentent dans le cadre de la mise en œuvre d’une GPA. La première est le fait qu’à la naissance du bébé, la « mère porteuse » renonce à ses droits parentaux. La conception de l’enfant est faite par insémination artificielle avec l’ovocyte de la femme qui portera le fœtus et le sperme du père d’intention.

Dans la deuxième situation, la « mère porteuse » est seulement gestatrice et porte un embryon qui a été conçu in vitro par les parents génétiques du bébé qui reçoivent l’enfant à la naissance. Quant à la troisième situation, l’embryon porté par la « mère porteuse » est conçu avec les ovocytes d’une donneuse et le sperme du père d’intention. Cette donneuse peut être anonyme ou pas.

Est-il possible de pratiquer la GPA en France ?

Il n’est pas encore possible de pratiquer la GPA en France. Cette technique de PMA est strictement interdite dans le pays conformément au droit pénal. En France, la recherche d’une mère porteuse n’est pas légale et les personnes qui entament une telle démarche s’exposent à des sanctions. Il n’est même pas accepté qu’une femme devienne « mère porteuse », même si elle le fait de façon altruiste pour un proche. Les couples français intéressés par cette pratique y ont recours dans un pays où elle est autorisée.

C’est le cas de l’Ukraine. Dans cette Nation, il est bien possible de faire de la GPA qui est régulée par une loi explicite. Des agences et cliniques spécialisées permettent aux couples hétérosexuels de trouver une « mère porteuse » à un prix discuté d’avance. Toutefois, les couples gays et lesbiens n’ont pas accès à la GPA en Ukraine.

Une pratique pouvant être éthique

Si la GPA n’est pas acceptée dans de nombreux pays comme la France, c’est parce qu’on estime que cette pratique manque d’éthique et va contre la morale. Mais les défenseurs de la méthode pensent qu’elle peut être éthique si on l’encadre.

Ces derniers demandent qu’un cadre légal soit mis en place afin que la GPA soit basée sur le respect des valeurs et des droits fondamentaux. Cela permettrait de ne plus la considérer comme une marchandisation des femmes, mais comme une solution pour aider certains couples à connaitre la joie d’être parents.